Les concessions d’Aubenas, Ailhon et Merzelet sont contiguës et visent la même couche ferrifère du Trias. Les bassins traditionnels de l’Ardèche s’épuisant, on avait fondé beaucoup d’espoirs sur ce bassin. Mais la géologie en décida autrement, minerai trop pauvre, gisement difficilement exploitable. Les grands projets rêvés furent rapidement abandonnés.
La concession de Merzelet (693 ha) est attribuée le 28 août 1862 en faveur de la SA des forges et fonderies d‘Alais. Elle est amodiée en 1874, en même temps que l’usine de Tamaris, pour 21 ans, à la compagnie de Terrenoire, la Voulte et Bessèges
En 1888 elle est exploitée par M. Chazelles. Elle est renoncée par les époux Reboul par décret du 23 novembre 1922.
Cette concession renferme une belle couche d’oxyde de fer dans le Trias avec une teneur moyenne de 40 % de fer et un pendage de 10 à 15° vers l’Est. La couche a une puissance de 1 à 2 m et le minerai n’est pas trop dur à abattre. Le minerai est sorti par galerie à flanc de coteau et un petit plan incliné l’amène à la route.
Les travaux de recherches qui aboutirent à l’attribution de la concession avaient été exécutés en affleurement jusqu’à 4 m de profondeur et s’étaient avérés très prometteurs. Malheureusement les travaux en profondeur atteignirent très vite le stérile ou devinrent inexploitables.
Des puits de recherche sont creusés au voisinage de Merzelet par la compagnie de l’Horme et la société des forges de Franche Comté pour recouper le gisement ; mais ils s’avérèrent improductifs.
La production est entièrement livrée à l’usine d’Alès, mais le minerai doit être transporté par charrettes à la gare de Vogué distante de 12 km avec un coût de 5,25 f/tonne.
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Tonnage |
Nombre d’ouvriers |
1863 |
3.779 |
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1864 |
3.785 |
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1865 |
# |
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1874 |
- |
- |
1875 |
1.813 |
76 |
1876 |
7.366 |
104 |
1879 |
- |
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1880 |
1.357 |
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1881-1882 |
- |
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1883 |
3.869 |
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1885-1887 |
- |
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1888 |
2.453 |
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1889 |
6.250 |
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1890 |
2.785 |
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En 1877, on a poussé à Courte-Oreille et au Roubier des galeries de recherche. Les travaux sont suspendus en 1880 ; ils reprennent de mai 1883 au 1er mars 1884.
Elle est reprise en juin 1888 par M. Chazelles. La production est expédiée à l’usine de Bessèges et à celle de Tamaris. En 1888, la mine comptait 8 chantiers sur 3 niveaux en amont pendage du TB en activité, mais les couches s’épuisent à 80 m de profondeur et les réserves qui restaient à prendre n’étaient estimées qu’à 30 à 40.000 tonnes. L’exploitation se fait par pilier l’abattage par poudre en grains en cartouche. En novembre 1888, 30 ouvriers étaient occupés dont 14 mineurs, 10 manœuvres, 1 forgeron, 1 chef de poste, 1 maître mineur et 3 chargeurs ; on extrait 40 tonnes par jour. Les coûts de revient et d’expédition sont très élevés.
M. Chazelles exploitera les piliers de l’amont pendage du niveau du travers Bancs. La mine de Merzelet est définitivement fermée le 31 juillet 1890 Au moment de la fermeture il y avait deux chantiers qui occupaient 9 hommes. L’exploitation s’est toujours effectuée sans remblayage par foudroyage du toit.
La concession de fer d’Ailhon a été créée le 28 août 1862 sur 882 ha, puis a été renoncée par la SA des Fonderies, Forges de Terrenoire, la Voulte et Bessèges, pour qui elle avait été instituée, par décret 6 juillet 1912.
A Ailhon, les travaux ont eu lieu de 1876 à 1878 par quelques galeries dans les affleurements (quartier de Trémolas). Pour 1876, l’ingénieur des mines signale « aujourd’hui, il est impossible de sortir le minerai d’Ailhon ». La production a été de 200 tonnes en 1875 et 350 tonnes en 1876 avec 8 ouvriers.
La concession d’Aubenas (466 ha), attribuée par décret du 31 août 1858 à la société Vindry et Cie ; la concession revient à l’Etat après la mise en déchéance des concessionnaires par arrêté du 19 décembre 1894, puis est annulée le 24 mars 1939.
A part quelques travaux de recherches avant son institution, la concession n’a jamais été exploitée.
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